Le Gouvernement veut accorder une dérogation aux producteurs de betteraves, infectées par la jaunisse, pour utiliser des pesticides néonicotinoïdes en enrobage de semence au moment des semis dès 2021. Une décision décriée par les défenseurs des abeilles.
C'est un bien triste grand écart. Le 20 mai dernier, la Commission européenne présentait de bonnes intentions avec les volets "Farm to fork" et "Biodiversité" de son Pacte vert. Seulement, avec les 42 organisations qui composent la plateforme Pour une autre PAC, France Nature Environnement constate de trop nombreuses incohérences entre l'intention de cette présentation et les données actuelles sur la réforme de la PAC. Exemples de contradictions dans notre communiqué de la plateforme Pour une autre PAC.
En tant que Président de l'association France Nature Environnement Allier, j'apporte les éléments suivants à ce projet de décret visant à protéger les populations lors des épandages de pesticides.
Sous le prétexte que le Covid-19 empêcherait les consultations du public, le Gouvernement recule de nouveau en accordant des réductions supplémentaires pour épandre les pesticides à des distances encore plus faibles des habitations que celles pourtant insuffisamment protectrices imposées en décembre. Afin de protéger les riverains, nous déposons, avec 8 ONG, deux recours devant le Conseil d’Etat contre cette décision inadmissible.
Nous allons avoir besoin de vous pour aller plus loin contre les pesticides mais avouons-le, elles font du bien ces victoires de hérissons et de fédérations de pêche.
Souvenez-vous, en 2018, nous lancions l’alerte sur la santé des cours d’eau en France. Un nouvel arrêté ministériel introduisait un grand flou dans leur définition et a ainsi permis à de nombreux préfets de faire disparaître des cartes de nombreux cours et points d’eau. Pourquoi ? Pour les livrer aux pesticides.
Alors qu’une association, Bressolles Bien Vivre, a obtenu devant le tribunal administratif la suspension de l’arrêté préfectoral autorisant son élevage de 39.900 poulets, un jeune agriculteur bressollois a déclaré en préfecture un projet concernant 13.500 volailles.
FNE 03 a rédigé un communiqué au sujet du projet de porcherie à Tronget. Ce projet, sous couvert du label Agriculture Biologique, ne constitue pas un projet développement durable. Une consultation publique est ouverte jusqu'au 29 novembre 2019. FNE 03 et la FRANE appellent ses adhérents et les citoyens à participer à cette consultation publique.
Avec un contexte de changement climatique et de raréfaction de la ressource en eau qui se concrétise année après année, l’optimisation de l’irrigation est un enjeu majeur pour l’agriculture. Combinant expérimentations et simulations numériques, la plateforme PReSTI étudie les dispositifs et pratiques innovants d’irrigation. Son point fort : allier l’approche du laboratoire (conditions contrôlées) avec les expérimentations in situ (conditions réelles).
"Rencontré mardi après-midi 22 octobre en marge de la manifestation agricole organisée à Clermont-Ferrand par la FNSEA et les JA, David Chauve, président de la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme, fait le point sur la situation de la profession. Et ne cache pas ses inquiétudes."
"L’agribashing n’existe pas, défend l’auteur de cette tribune. Ce ne sont pas les agriculteurs mais le système agricole qui est critiqué. Et vouloir interdire une telle critique est dangereux, nous explique-t-il.
« Agribashing ». C’est le terme à la mode depuis plusieurs mois dans le monde agricole français. Cet anglicisme, qu’on pourrait traduire par « dénigrement » ou « lynchage médiatique » dont serait victime l’agriculture, est sur les lèvres de tous les représentants de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA, majoritaire), sa présidente, Christiane Lambert, en tête."
Du 9 septembre au 1er octobre, le gourvernement proposait une consultation publique sur un projet de décret et un projet d’arrêté relatifs aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques à proximité des zones d’habitation.
Réponse de la FRANE :
La réponse de la FRANE à la consultation publique sur un projet de décret et un projet d’arrêté relatifs aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques à proximité des zones d’habitation est la suivante, certaines associations comme le CEN Auvergne, membres de la FRANE, estiment que la consultation n’a pas lieu d’être. Elles apporteront leur propre réponse.
La Fédération de la Région Auvergne pour la Nature et l’Environnement (FRANE), affiliée à France Nature Environnement (FNE) milite pour une sortie des pesticides la plus rapide possible. Les pesticides sont un important enjeux de santé publique. Ils sont responsables de maladies (chez les agriculteurs mais également les riverains), et participent fortement à l’effondrement de la biodiversité animale et végétale.
Pour protéger au mieux les riverains et les agriculteurs, il est primordial de stopper l’utilisation de produits phytopharmaceutiques et s’orienter vers une agriculture agroécologique respectueuse de la nature et de l’Homme. En effet, la mise en place de méthodes agronomiques adaptées rendra à terme l’utilisation de pesticides inutile.
Pour cela, il est nécessaire que le gouvernement se donne les moyens d’accompagner les agriculteurs vers la transition agroécologique. Il est nécessaire de former les futurs agriculteurs vers des pratiques plus respectueuses de la nature et du vivant, éloignées de l’industrialisation productiviste et chimique de notre modèle agricole actuel.
Actuellement, le gouvernement nous interroge sur le nouveau dispositif de protection des riverains vis-à-vis de l’utilisation des produits phytosanitaires. Les propositions faites par le Gouvernement sont fondées uniquement sur l’avis de l’ANSES qui préconise des distances que nous jugeons inacceptables. Elles ne sont pas suffisantes. Les pesticides sont pourtant responsables de cancers et maladies neurologiques. Du fait de leur dangerosité, leur utilisation devrait être accompagné de mesures exemplaires : bien au-delà des 3 à 10 mètres de distance proposés entre les épandages et les habitations.
La proposition du gouvernement qui consiste à rédiger des chartes départementales issues d’une concertation entre riverains et agriculteurs n’est pas envisageable. Les riverains et les agriculteurs méritent des mesures égalitaires qui les protègent. Le droit d’être protégé de ces substances dangereuses doit être le même peu importe où l’on vit. Ces chartes ne seraient pas suffisamment contraignantes, elles ne seraient pas basées sur des études scientifiques et pourraient être différentes entre les territoires et au sein d’un même territoire.
La FRANE préconise une évolution des pratiques, par :
De l’aide technique et matérielle pour les agriculteurs ;
Une réorganisation de production et des territoires de production ;
Une charte nationale contraignante et obligatoire, accompagnée de contrôles et de sanctions en cas de non-respect des règles ;
La mise en place d’une distance minimum de 150 mètres entre les cultures traitées et les habitations, zones d’activités, écoles, zones naturelles… accompagnée de dispositifs de protections supplémentaires comme les haies… Ce ne doit pas être une autorisation pour des pratiques plus destructrices au-delà de ces distances…
La mise en place d’accompagnement des agriculteurs vers la transition agroécologique nous permettant de sortir des pesticides à court terme
Dimanche en politique en régions : Une agriculture sans eau en Auvergne ?
L'été 2019 a fragilisé l'agriculture en Auvergne. Comment gérer les ressources en eau ? Doit-on changer de modèle de production ? Agriculteurs et défenseurs de l'environnement en débattent sur le plateau.... Marc Saumureau, président de la FRANE et pilote du réseau eau national était interrogé.
"Pourquoi le gouvernement a-t-il proposé des distances de cinq et dix mètres entre épandages de pesticides et habitations ? Quel est le rapport entre la consultation sur les pesticides lancée par le gouvernement et les maires qui prennent des arrêtés antipesticides ? Voici les réponses pour comprendre le débat en cours."