Le plan Agroécologie du Ministère vu par la FRANE: notre position - 10 Produire autrement, c'est... Enrichir le sol avec l'initiative 4 pour mille

 

 

Projet : Le CGAAER (Conseil Général de l'Alimentation, de l'Agriculture et des Espaces Ruraux) a présenté le projet « 4 pour mille : les sols pour la sécurité alimentaire et le climat » dans le cadre de la COP 21 en 2015. Le secteur de l'agriculture est émetteur de GES (24 % des émissions de la France) et on peut agir sur ces émissions par l'optimisation de la fertilisation, une meilleure sobriété énergétique. On peut aussi favoriser le stockage du CO2 dans les sols (diminution de l'artificialisation des sols et de la déforestation, pratiques d'agro-écologie, agroforesterie, agriculture dite de conservation etc...). Par un calcul simple on montre qu'une augmentation annuelle de 0,4 % de la séquestration du Carbone dans les sols pourrait notablement contrebalancer les émissions de CO2, ceci au niveau mondial (soit 10 Gt par an par rapport au stock actuel de 2500 Gt, chiffres GIEC 2014). Par ailleurs, l'augmentation de surfaces agricoles de qualité ainsi que de bonnes pratiques seront favorables au développement d'une agriculture adaptée aux besoins en 2050.

 

Commentaires : Il est important que ce projet se mette en place à l'échelle mondiale, plusieurs pays s’y sont ralliés et le sujet doit être abordé lors de la COP 22 au Maroc.

 

Il existe un autre scénario prévisionnel de l'agriculture en 2050, en France, c'est Afterres2050 proposé par Solagro. La démarche est partie de « l'assiette 2050 » tenant compte des possibilités de productions agricoles compatibles avec un bon état de santé de toute la population prévue en 2050, et a permis de définir que ceci serait possible en passant en Bio (50%) et en Agriculture Intégrée (transition vers le Bio ; 50% aussi), avec des concepts communs à l'Agriculture Bio et l'agroécologie (amélioration des sols, cultures associées, agroforesterie...).

 

Ces 2 projets sont donc très cohérents et arrivent pratiquement aux mêmes conclusions. Les pratiques d'agroécologie ainsi que l'encouragement de l'Agriculture Biologique préconisées en France par le ministère vont à ce titre dans le bon sens. Le projet Afterres est cependant discutable en ce sens qu’il prévoit un quasi abandon de l’élevage à l’herbe !

 

Ceci dit, le passage à des systèmes vertueux sera probablement trop lent pour limiter les émissions de CO2 vers l’atmosphère, émissions amplifiées par l’augmentation de la température.

 

 

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