Consultation du public sur le projet de SDAGE-PDM Adour-Garonne 2016-2021: La FRANE donne son avis!

 

L’amélioration de la gestion quantitative de la ressource (orientation C) :

 

L’obsession de la création de retenues de stockage de l’eau est toujours présente dans ce projet de SDAGE malgré la démonstration à Sivens de son inadaptation aux problèmes. Cette tendance est même palpable sur les têtes de bassin, particulièrement en châtaigneraie cantalienne, où la profession agricole entretient une pression forte en faveur des retenues collinaires alors que des milliers de m3 d’eau de pluie sont perdus sur les toitures des bâtiments où s‘installent plutôt des panneaux photovoltaïques.

 

Les APNE déplorent que la réforme des volumes prélevables (Loi de 2006 sur les milieux aquatiques) se soit traduite dans le bassin par une parodie de concertation via une surestimation des volumes au profit exclusif des irrigants et espèrent que la mission d’expertise conduite par les experts des ministères de l’écologie et de l’agriculture conduira à remettre à plat cet objectif.

 

Globalement, le SDAGE met au même niveau l’économie de la ressource et la problématique de stockage, or nous savons d’expérience que les arbitrages se font vers la vision à court terme et non en direction d’un programme de modération du prélèvement par tous les usages.

 

La FRANE demande de clairement prioriser vers des prélèvements raisonnés qui impliquent une adaptation des pratiques, l’optimisation des réserves existantes, et seulement en dernier recours la création de nouvelles retenues. Elle rappelle que la tension sur la ressource est autant liée, sinon plus que les changements climatiques, au drainage des têtes de bassin, toujours en cours dans la partie auvergnate, aux aménagements des cours d’eau, ainsi qu’à l’augmentation effarante des prélèvements pour la neige de culture sur les Monts Dore et les monts du Cantal, causes qui imposent une stratégie ambitieuse de reconquête. Elle propose comme les fédérations du mouvement FNE que soient fixés des critères quantitatifs rigoureux en rapport avec le Plan National d’Adaptation aux Changement Climatique qui fixe l’objectif de 20 %  d’économie d’eau à l’horizon 2020.

 


 

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