AVIS de la FRANE sur le projet de SRCAE : - Agriculture

 

3-Agriculture

 

Les objectifs sont peu ambitieux. Si  l'agriculture ne consomme pas beaucoup d'énergie elle émet beaucoup de GES. Il serait intéressant pourtant de parler du développement de l'énergie autoproduite, pour pallier à terme la raréfaction des énergies fossiles. Par ailleurs l'agriculture pourrait fournir un peu d'énergie aux villes (cf Allemagne).


Le chapitre concernant la réduction des GES non énergétiques (émissions de N20 et CH4) est tout à fait approximatif. Plus que sur la consommation d’énergie il y a là un réel effort à faire et les propositions sont plutôt timides.

La baisse des engrais azotés est aussi un objectif valable pour la qualité des eaux. Ce point est abordé par le PRAD. Dans ce chapitre il semble y avoir des erreurs. Plusieurs points ne sont pas clairs. Par exemple que veut dire améliorer la qualité de l'herbe? On hésite à parler de Légumineuses! Il faudrait en annexe un texte donnant le fil de la réflexion

On parle par exemple de réduire les émissions de méthane issues des déjections animales en enchaînant sur la mise en place de méthaniseurs, ce qui sont deux choses différentes! En effet on n’obtiendra jamais beaucoup de CH4 en traitant des déjections bovines, la partie méthanisable ayant été digérée par les animaux. C’est bien pour cela que les allemands utilisent des céréales dans leur méthaniseurs !

 

La prédiction des émissions de N2O est très complexe et il est probable que les émissions vont évoluer avec le changement climatique. Cela est à préciser.

 

A noter la contradiction entre « épuiser les potentiels de réduction »  et le facteur 4. Il y a un fossé entre ces 2 démarches !


Le paragraphe sur la recherche est une liste de souhaits honorables, en oubliant qu'il y a déjà énormément de résultats qui dorment à l'INRA et ailleurs. Il donne l'impression que les chercheurs n'ont pas fait grand chose. C'est peut-être vrai quelquefois, mais en l'état il faudrait les interroger pour revoir ce qui est écrit et bien indiquer ce qui est déjà connu et ignoré par les agriculteurs (volontairement parfois!).

 

Enfin il faut prévoir des indicateurs directs, quitte à donner leur mode de calcul en annexe pour le faire évoluer avec les connaissances dans le futur.

 

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