La nature et le climat perdent les élections américaines

Au lendemain des élections présidentielles américaines, plusieurs constats s'imposent. Les questions environnementales qui concernent rien moins que l'avenir de la planète, ont été totalement occultées pendant la campagne électorale. Plus grave, le climato-scepticisme du futur occupant de la maison blanche constitue un frein à la lutte contre le dérèglement climatique.

 

 

Avis de tempête aux Etats-Unis

Rappelons que le nouveau président des Etats-Unis a affirmé que « Le concept du réchauffement climatique a été créé par la Chine pour rendre l’industrie américaine non compétitive ». Il souhaite même « annuler l'accord de Paris sur le climat » et veut agir pour que les USA s'en retirent. De même, il entend relancer l'extraction de charbon et les centrales thermiques, lever les restrictions à la production d’énergies fossiles et relancer le projet d’oléoduc Keystone XL. L’inquiétude par rapport au climato-scepticisme est grande même si l’engagement des Etats-Unis par Barack Obama dans le combat contre le dérèglement climatique est assez fort pour interdire un retour en arrière. De plus, une partie non négligeable de l’opinion publique est sensibilisée au problème.

 

Le poids des Etats-Unis sur la planète

 La politique protectionniste que veut le nouveau président des Etats-Unis ne va pas tirer l’écologie versle haut puisque celle-ci doit être pensée à l’échelle internationale pour être efficace. Cette mauvaise nouvelle pour les Etats-Unis est donc aussi une mauvaise nouvelle pour le monde étant donné la taille du pays. N’oublions pas qu’avec la Chine, ce pays représente la moitié des gaz à effet de serre émis dans le monde. De la même façon, une dégradation accélérée de la biodiversité américaine, menacée en particulier par l’exploitation massive des gaz de schiste, ne sera pas sans conséquence pour la biodiversité de l’ensemble de notre planète.

 

La mécanique climatique est lancée

 L’accord de Paris a donné un nouvel élan à la lutte contre le réchauffement climatique, en témoigne son entrée en vigueur récente, devançant les pronostics des plus optimistes. Chine, Inde, Union Européenne… Les grands pays pollueurs se sont engagés tout comme les Etats-Unis. L’Amérique de Donald Trump ne pourra pas faire marche arrière au risque d’aller contre ses principaux partenaires politiques et commerciaux et de rater le coche de la transition énergétique. Rappelons en effet que la transition énergétique, sur laquelle repose la réponse à la crise climatique, constitue un marché immense sur lequel les Etats-Unis se sont par ailleurs déjà positionnés. Investisseurs et entrepreneurs ne sauraient se détourner d’un secteur aussi porteur. 

 

Denez l’Hostis : « le nouveau président des Etats-Unis, au-delà de ses postures populistes et électoralistes, devra faire face au principe de réalité. La nature et l’environnement se rappelleront à lui et lorsque ses compatriotes auront compris que leur santé et leur patrimoine naturel sont affectés par ses choix, gageons qu’ils sauront lui imposer l’écologie. »

 

 

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