Les français osent l'écologie, quid des candidats ?

 

Malgré la crise les Français continuent de se préoccuper d’environnement. Tel est le premier enseignement de ce sondage. A noter également qu’au regard de la couleur politique des sondés, on remarque que l’écologie politique n’est plus l’apanage d’un seul parti. Que l’on parle des transports, de l’agriculture, des énergies renouvelables, des repas sans viande dans les cantines ou encore du retour de la consigne, les Français se préoccupent de leur environnement et dessinent des priorités pour les futurs élus de leur région.

 

 
Priorité aux transports en commun

Ainsi, ils sont 44% à trouver prioritaire, le maintien des lignes de TER s’opposant ainsi à toute fermeture de gare. Ce chiffre monte à 88% si l’on ajoute ceux pour qui c’est important. Seuls 11% des sondés considèrent que le maintien des transports de proximité n’est pas prioritaire. Cette volonté exprimée des Français est un soutien au modèle défendu par FNE dans lequel les investissements publics vont en priorité sur les transports en commun du quotidien plutôt que sur les lignes à grande vitesse. Le bénéfice en matière de climat d’un report des déplacements domicile-travail de la route vers les lignes de TER ne reste plus à prouver quand ces déplacements représentent 30% des émissions de CO2 de la France.

 

 

Les élus ont une éolienne de retard sur les Français

La frilosité des collectivités est d’autant plus incompréhensible face à l’engouement des Français pour les énergies renouvelables (ENR) (Les Français sont 85% à souhaiter le doublement des ENR sur leur territoire). Ces derniers semblent avoir compris l’importance majeure du développement des ENR pour diminuer notre impact climatique lié à l’usage des hydrocarbures mais aussi pour diminuer la pollution de l’air et réduire le risque nucléaire. Les conseillers régionaux, pour être représentatifs doivent être le moteur de ce doublement souhaité par les citoyens.

 

 

Viande dans les cantines : moins et mieux

Au regard des chiffres, les Français savent que la sortie de crise du monde agricole passera par le développement d’une démarche de qualité semblable à celle engagée hier par le monde viticole. Ainsi les Français tournent clairement le dos à l’agriculture « low cost » et exigent à 89% que les aides européennes servent à la mutation de notre agriculture industrielle en une agriculture de qualité. Ils sont également 49% à trouver important qu’un repas sans viande puisse être servi dans les lycées s’il permet, pour les autres repas, d’acheter de la viande de qualité : bio, label rouge, élevée à l’herbe, française... Ils ne sont malgré tout que 24% à considérer cette mesure comme prioritaire. Il n’est pas exclu que ce chiffre s’explique en partie par le débat actuel portant sur les « repas confessionnels » alors que l’intention de FNE était de rappeler que le coût environnemental et climatique de la viande, industrielle en particulier, est tel qu’il justifie à lui seul de tenter d’en consommer moins et mieux.

 

Michel Dubromel, Vice-président de FNE : «Malgré une offre politique assez pauvre en matière d’environnement, les Français sont prêts. Des mesures faciles à mettre en œuvre existent. Quand nos concitoyens promeuvent à 73% le retour de la consigne des bouteilles et des flacons, nous ne pourrions pas comprendre que les candidats aux élections régionales ne s’en saisissent pas pour poser un acte concret et visible permettant de réduire notre empreinte écologique. Ce sondage, qui propose des pistes d’action, doit aider les élus à s’engager résolument en faveur de la transition écologique. »

 

 

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