Edification d’une tyrolienne géante sur le site de la station de Superbesse

Lettre à Monsieur le Préfet de Région Auvergne le 20 juin 2013


"Monsieur le Préfet,

C’est avec surprise que nous avons appris par la presse locale (La Montagne du 11 juin 2013) l’édification d’une tyrolienne géante sur le site de la station de Superbesse. Longueur de l’installation : 1.600 mètres, dénivelé de 240 mètres, « une minute 20 secondes de pure adrénaline » à 120 kilomètres à l’heure. Ouverture prévue : Juillet 2013, donc demain…..
La FRANE ne peut que s’étonner de découvrir ce nouvel équipement dont rien ne nous avait laissé présager la construction.


Pour l’heure, nous nous posons une question et formulons une observation :


1. De quel régime juridique relève cette installation ? Nos investigations faites en mairie, à la DREAL et à la DDT ne révèlent ni demande de permis de construire, ni demande d’autorisation ou déclaration d’aucune sorte. Nous vous saurions grès de répondre à cette première interrogation. Nous ne voulons pas croire que la situation puisse être entachée d’irrégularité du point de vue des organes décisionnaires. Auquel cas il serait à craindre que les travaux entrepris ne puissent aboutir….


2. L’installation de nouveaux câbles et pylônes participe un peu plus à la détérioration de l’espace montagnard et nous ne pouvons que constater une nouvelle atteinte à l’environnement, notamment paysager, du massif du Sancy. A cet égard, l’art 7 de la Charte sur l’environnement énonce que « Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement » et la loi du 27 décembre 2012 relative à la mise en œuvre du principe de participation du public est venu modifier les dispositions du code de l’environnement qui ne respecteraient pas ces prescriptions. L’art 110-1 5° énonce « Le principe de participation en vertu duquel toute personne est informée des projets de décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement dans des conditions lui permettant de formuler ses observations, qui sont prises en considération par l'autorité compétente ».


Même si les nouveaux textes entrés en vigueur le 1er janvier 2013 sont inapplicables aux décisions prises antérieurement, la FRANE tient à affirmer qu’elle entend bien à l’avenir, veiller à la stricte application d’un principe définitivement intégré dans notre droit.

Restant à votre disposition pour tout complément d’information, veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma haute considération.


Le Président,
Marc SAUMUREAU"

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