Fiche synthétique de la position de la FRANE sur la thématique de l'Agriculture en Auvergne
1. Enjeux environnementaux
Parce qu’elle fait appel à des techniques de production très mécanisées, l’agriculture bouleverse les espaces ruraux (arasement des haies, agrandissement des parcelles et destruction des corridors écologiques, curage des fossés, drainage des prairies humides, irrigation intensive des cultures… etc.).
Par ailleurs, l’utilisation d’intrants chimiques (engrais et pesticides), dont une partie se retrouve dans les eaux et les milieux naturels, nuit gravement à la biodiversité et menace de nombreuses espèces végétales et animales (dont l’Homme). Cela perturbe également les milieux aquatiques et dégrade la qualité des eaux de surface ou souterraines.
L’agriculture porte ainsi atteinte à la « nature ordinaire » dont la conservation est pourtant essentielle, y compris dans l’intérêt de l’homme.
Il est donc indispensable que les associations de protection de l’environnement, parmi lesquelles la FRANE, se mobilisent pour dénoncer les dérives observées et agissent pour promouvoir une agriculture durable, économe et autonome.
2. Objectifs et moyens d’actions de la FRANE
La FRANE reconnaît le rôle important des agriculteurs pour “gérer” les paysages et nourrir la population mais elle souhaite que le développement de l’agriculture soit compatible avec le respect de l’environnement. Elle souhaite ainsi que l’agriculture limite ses impacts sur la biodiversité, l’eau, les sols, les paysages et entreprenne des démarches plus rigoureuses d’économies d’énergie.
La FRANE agit en sensibilisant le public et les professionnels agricoles aux problématiques environnementales liées à l’agriculture, et ce principalement au travers de ses nombreuses participations aux instances régionales de concertation et au débat public. Elle se place donc en expert dans les débats menés en région.
La FRANE encadre des réflexions associatives et adresse ses constats et préconisations (ex : position OGM, plate-forme Agriculture et Environnement, contributions et prises de position ponctuelles...) aux acteurs régionaux de l’agri-environnement.
Les résultats observés après plus de 20 ans d’action ne sont pas à la hauteur des enjeux à défendre, mais la légitimité des associations d’environnement à intervenir dans le développement agricole régional est aujourd’hui reconnue de manière presque unanime.
Les moyens mis en œuvre par l’Etat (Mesures Agri-Environnementales, conditionnalité, plan Ecophyto...) sont encore trop peu efficaces. Les financements alloués aux programmes agri-environementaux sont insuffisants et une partie des fonds sont mobilisés pour des investissements qui n’apportent rien en matière de protection de l’environnement.
Fort heureusement, certains agriculteurs soucieux de minimiser leurs impacts mettent en œuvre des techniques respectueuses de l’environnement et s’investissent dans des modes de production durables (Agriculture Biologique, Agriculture Durable… etc.). Il est indispensable de soutenir davantage ces agriculteurs.
La demande de la FRANE s’inscrit dans celle de FNE, dont elle suit d’ailleurs souvent les positions.
3. Principales réalisations de la FRANE au cours des dernières années
La FRANE participe à de nombreuses commissions ou groupes de travail agricoles en région (cf. Représentations extérieures).
La FRANE a également rédigé des documents de synthèse présentant ses réflexions et préconisations en matière d’agriculture et d’environnement ou concernant les OGM.
La FRANE a réalisé une publication intitulée « Agriculture et Biodiversité : enjeux et intérêts réciproques » (cf. Boutique) et des interventions sur ce thème.
Visionnez ou téléchargez la plateforme Agriculture et Environnement ici