La première Journée nationale de la qualité de l’air, qui a lieu ce vendredi 25 septembre 2015, est l’une des actions de la feuille de route de la conférence environnementale 2014. Plutôt que de simplement sensibiliser les citoyens à la nécessité d’agir, il est temps que les collectivités locales et le gouvernement passent à l’action. Ils ont toutes les cartes en main pour le faire !
La qualité de l’air que nous respirons est la principale préoccupation environnementale des Français, selon un sondage IFOP d’octobre 2014. Alors que l’étude APHEKOM indique que les habitants des grandes villes européennes perdent jusqu’à vingt-deux mois d’espérance de vie en raison de l’air pollué, nous voyons qu’à Paris la première zone à basses émissions a été lancée en juillet 2015 des suites d’une large consultation du public.
La loi « la transition énergétique » facilite l’action
La loi de transition énergétique donne de nouveaux outils pour mettre en œuvre, par exemple, des Zones à circulation restreinte (ZCR) sur notre territoire. Ces zones permettront, très progressivement et grâce à un contrôle automatique des véhicules, de réguler le trafic routier et développer les alternatives à l’usage de la « voiture solo ». Aujourd’hui, des villes comme Grenoble, Lille et Strasbourg s'emparent de ces solutions en informant les populations et consultant largement le tissu économique local.
Il suffit d’emboîter le pas des capitales européennes
Depuis 2007, Berlin a réussi à faire baisser de 12% ses émissions de dioxydes d’azote et de 14% son nombre de jours de dépassement, chiffre scruté par la Commission européenne dans sa mission de contrôle du respect des seuils réglementaires de qualité de l’air. Londres a levé plus de 3,5 milliards d’euros en 10 ans avec sa congestion charge (redevance trafic), réinvestis dans les transports en commun. Bruxelles vient de piétonniser son centre historique.
Pour Denez L’Hostis, Président de France nature environnement : « Le transport routier peut représenter jusqu’à 70% des émissions de particules fines dans certaines grandes villes. Les lauréats de l’appel à projet ministériel « Villes respirables en cinq ans », qui devraient être annoncés par Ségolène Royal prochainement, doivent faire oublier l’échec des ZAPA et placer les territoires sur orbite pour la reconquête de l’air. Elus de terrain, la balle est autant dans votre camp que dans celui de l’Etat ! »
Informations complémentaires :
FNE a édité, le 15 juin 2015, un livret "Changeons d'air ! Bonnes pratiques et bonnes idées contre la pollution atmosphérique" que vous pouvez télécharger sur la page suivante :
Nous en avons également quelques exemplaires dans les locaux de la FRANE (1 bis rue Frédéric Brunmurol, 63122 Ceyrat) que nous tenons à votre disposition.